ARLES / Contrainte par une découverte archéologique majeure, la réhabilitation de l’enclos Saint-Césaire en hôtel d’entreprises a permis de gagner en nouvelles et radicales perspectives.
Un patrimoine en cache souvent un autre. Cas de force majeure ici : l’ancien couvent arlésien est bâti sur la plus grande cathédrale paléochrétienne connue au monde (VIe s.). Découverte lors des premiers travaux de réhabilitation, elle a contraint de déplacer l’accès naturel au futur hôtel d’entreprises vers son opposé, le fond sombre d’un patio délaissé. Le projet déplace la question de l’accès à celle de la perception en le désenclavant par un effet d’illusionniste. Il libère du même coup l’aménagement de l’intérieur (quatre niveaux).
Passe-muraille. L’ancienne entrée nord du couvent ne pouvant plus être utilisée, il fallait contourner une chapelle et longer un haut rempart avant d’atteindre une cour en impasse. Un signal imposant ne remplace pas un guidage naturel : l’entrée sera donc signifiée par un marquage léger tandis qu’un mur-miroir, procédé emprunté aux scénographes, habille le fond de cour (80 m²) pour attirer l’œil et le pas. Dans le jardin ainsi décloisonné, revêtements et végétaux (paysagiste : Julie Courcelle) dessinent de discrets soulèvements du sol tout en préservant et valorisant les platanes centenaires.
Fonctionnalité. La restructuration intérieure mise sur la distribution via les coursives existantes, valorisées par cette nouvelle luminosité. Quatre niveaux font un rez-de-chaussée salle d’exposition et des plateaux de bureaux (non cloisonnés), tous orientés vers la cour intérieure. Un volume central concentre les circulations verticales (eau, électricité) et les services (ascenseurs, sanitaires, kitchenettes, rangements…).
Saint Césaire . Arles,Tertiaire
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